
NON pas moi!
Ça fait deux semaines que ça dure et là je fulmine.
Franchement les filles, c’est la honte.
Je ne vous suis pas, je ne suis pas d’accord. Je suis outrée, révoltée.
Arrêtons deux minutes de jouer les saintes nitouches, la bouche en cul de poule, les lèvres bordées de sperme.
Comment osons-nous ? Quelle hypocrisie.
On le sait depuis la nuit des temps, l’homme est conduit par sa bite. C’est un fait, indéniable.
Ils nous matent, nous sifflent, nous draguent, nous veulent. Dans leur lit, entre leurs jambes, dans toutes les positions. Ils aiment nous exhiber, faire saliver leurs copains, nous exposer comme leur trophée. Nous baiser.
C’est moche. C’est immonde. C’est dégueulasse. Ou pas.
Et la femme, pendant ce temps-là se lamente, peste et pleure.
Mais elle s’agrippe à lui comme à sa barre de pole dance!
La femme s’accroche à son porc aussi passionnément que l’homme à sa queue. Joli tableau.
Pauvres de nous. Petites créatures fragiles et sans défenses. Vite, cachons-nous derrière le j’en-peux-rien-toutes-les-femmes-sont-masos.
C’est marrant de voir combien la femme est sélective. Elle est très forte pour crier au scandale. A raison. Trop de situations sont injustes. L’inégalité des salaires ici, l’inégalité des libertés là-bas.
Ces combats-là sont JUSTES. Mais pourquoi diable alors recroquevillons-nous à la première manifestation débile/virile d’un mâle en rut ?
C’est pas nous qui montrons nos nichons à chaque manifestation ? Ah là on est forte. On exhibe mais toi le porc, pas touche surtout!
Je me perds.
Revenons-en à tous ces hommes qui sont (presque) tous des ordures…
Et nous les femmes ?
Qu’est-ce qu’on aime chez les hommes ?
Leur petit cœur de beurre tout mou tout doux ? Bullshit ! Leur attachement à leur maman ? Des clous ! Leur petit boulot de merde qui leur permet d’être de retour à la maison pour le goûter des enfants? Mon cul !
On aime leur puissance, leur « aura », leur virilité, leur ambition, leur valeur.
Non ma chérie pas ces valeurs-là, l’autre. La bankable, la sonnante et trébuchante.
On veut des hommes puissants. On les chasse "les blindés", on les traque, on les emballe et s'il nous jette, on les dépèce sur la place publique. S'il nous garde, on joue le jeu, on remplit notre part du deal, on leur donne à bouffer, perchée sur nos talons aiguilles. A qui la faute? L'oeuf ou la poule?
Bien-sûr qu’aucune de nous ne le reconnaîtra, c’est tellement plus croquignolet de se cacher derrière l’adage qui veut que la femme a, dans ses gênes, un besoin irrépressible de sécurité.
Tu ne crois pas que c'est difficile à vivre aussi ça pour eux? Perso, je n'aimerais pas être à leur place. Aussi peu qu'à la nôtre en fait.
Nous sommes tous égaux. Nous sommes tous des êtres, pathétiquement, imparfaits. Mais on essaye de vivre ensemble.
Alors si toi, tu balances ton porc, à eux l'entière liberté de balancer leur bitch.
Je te garantis un match nul. Bien bien nul.
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